Restauration partielle indirecte : composite ou céramique

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  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°4 - 15 décembre 2014 (page 297-306)
Information dentaire
Résumé
Les céramiques et les composites sont les deux grandes familles de matériaux qui permettent de réaliser des restaurations partielles esthétiques. Les céramiques de choix sont les vitrocéramiques, dont la gamme permet de couvrir toutes les restaurations partielles. Les composites bénéficient des techniques qui permettent d’améliorer leur polymérisation et qui sont en particulier employées pour la fabrication des blocs usinables. Pour l’instant, peu d’essais cliniques randomisés ont comparé le composite à la céramique pour la réalisation de restaurations partielles. Ainsi, les critères pouvant orienter notre choix se fondent-ils sur des preuves scientifiques de faible niveau. En attendant des preuves plus fiables, nous allons décrire les facteurs fonctionnels, mécaniques, esthétiques et biologiques qui peuvent être pris en compte.

Implication clinique
Pour le praticien, cet article permet de préciser quels matériaux esthétiques peuvent être utilisés pour réaliser des restaurations partielles (céramiques, composites, hybrides) et d’orienter le choix vers la céramique ou le composite en fonction des facteurs cliniques.

Les restaurations partielles sont toujours plus d’actualité grâce aux progrès du collage, des matériaux et de la préservation tissulaire. Dans le secteur postérieur, elles peuvent être réalisées avec différents matériaux, en particulier les céramiques, les composites et les alliages, que nous n’évoquerons que très brièvement du fait de l’augmentation de la demande esthétique des patients d’une part, et du prix des métaux précieux, d’autre part. Face à une perte de substance modérée, nous sommes donc confrontés en clinique à la question : vaut-il mieux réaliser une restauration partielle en céramique ou en composite ? Dans les deux premières parties, nous préciserons quels sont les différents composites et céramiques qui permettent de réaliser des restaurations partielles et donnerons quelques éléments de choix parmi ces matériaux. Dans la troisième partie, nous verrons quels sont les éléments cliniques qui peuvent orienter notre choix.

Quelles céramiques pour des inlays-onlays ?

Deux caractéristiques structurales essentielles expliquent les propriétés mécaniques des céramiques : la proportion de cristaux et la proportion de défauts ou porosités. En effet, le principal échec rencontré avec les restaurations en céramique est la fracture ; or les défauts et porosités sont des sites d’initiation de fracture, tandis que les cristaux vont s’opposer à la propagation de fractures (1).
Les céramiques les plus utilisées sont celles à matrice vitreuse, notamment parce qu’elles présentent une excellente aptitude au collage. Au sein des céramiques vitreuses, on peut distinguer deux sous-familles : les céramiques d’émaillage et les vitrocéramiques.
Les céramiques d’émaillage sont obtenues par un montage artisanal de poudres qui présentent un taux de défauts et porosités élevé et comprennent peu de cristaux. Elles ne doivent donc pas être utilisées pour réaliser des restaurations partielles…

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