L’ergonomie, ce n’est pas seulement un mot à la mode dans les cabinets dentaires : c’est un enjeu quotidien qui impacte autant la santé des praticiens que l’efficacité de leur travail. Pourtant, on y pense rarement, alors que son influence est considérable.
Un coût silencieux mais réel
Les troubles musculo-squelettiques représentent la première cause d’arrêt maladie dans le secteur dentaire. Et au-delà de la santé, une organisation inadaptée au fauteuil peut coûter jusqu’à trente minutes perdues chaque jour. Gestes inutiles, communication saccadée, stérilisation compliquée… chaque détail mal pensé réduit la productivité du cabinet.
Des solutions concrètes et faciles à appliquer
L’ergonomie ne se limite pas à des concepts théoriques : ce sont des ajustements simples qui changent le quotidien.
- La posture au fauteuil : c’est au patient de venir à vous, pas l’inverse. Maintenir l’angle de vision sous 25 degrés protège les cervicales et améliore la précision des gestes.
- Le duo praticien–assistante : pour un travail fluide, l’assistante s’assoit légèrement plus haut, avec les yeux à la hauteur du sommet de la tête du praticien. Les instruments circulent toujours dans une zone précise, permettant une transmission plus fluide.
- L’organisation du plateau : diviser les instruments en zones « prise, usage et rejet » réduit les déplacements et le stress. Standardiser les séquences et limiter le nombre d’instruments permet de gagner 20 à 30 minutes par jour.
- La stérilisation : un flux linéaire et des rangements adaptés limitent les allers-retours, réduisent la fatigue et augmentent la sérénité.
L’ergonomie, une compétence stratégique
Au final, il ne s’agit pas d’un détail ou d’un luxe : l’ergonomie est une véritable compétence stratégique. Elle protège la santé des équipes, augmente la précision et la rapidité des soins, et rend le quotidien au cabinet plus agréable.
Avec quelques ajustements simples, douleurs et fatigue ne sont plus une fatalité. Les gestes deviennent plus fluides, le confort s’installe, et le plaisir d’exercer renaît.
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