Même si, en termes de résistance aux contraintes mécaniques, la supériorité des bridges cantilever sur les bridges conventionnels est maintenant parfaitement démontrée, la sélection d’un système de collage judicieux est un élément central pour la pérennité du traitement prothétique [3]. En effet, particulièrement dans le cadre de ces restaurations, les contraintes occlusales doivent être en partie absorbées par le matériau d’assemblage (fig. 1). Il convient donc de bien choisir le système de collage utilisé en considérant le niveau de ses propriétés adhésives et la nature du matériau constituant la restauration (tableau 1).
Tableau 1 – Niveau de la force d’adhérence obtenu par des tests de micro-traction (MPa) [4-6] |
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Disilicate de lithium |
Zircone (3Y-TZP) |
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Colle sans potentiel adhésif |
30 à 40 |
10 à 30 |
Colle avec potentiel adhésif |
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12 à 40 |
Aujourd’hui, la composition des bridges cantilever antérieurs se résume à un choix binaire entre une structure monolithique en disilicate de lithium et une structure composée d’une armature en céramique polycristalline de type zircone, comme la 3Y-TZP, recouvert par une céramique cosmétique feldspathique. C’est à travers ces deux cas de figure que seront déclinés leurs protocoles de collage respectifs ainsi que les conseils pratiques permettant d’optimiser la performance du système adhésif.
Les bridges cantilever en disilicate de lithium
Les céramiques enrichie en disilicate de lithium présentent de très bonnes propriétés optiques avec une translucidité et une esthétique très semblables à celles des tissus dentaires et de très bonnes propriétés mécaniques, notamment en termes de résistance à la flexion, qui avoisine 470 MPa, qui en font la céramique vitreuse la plus résistante (module Young 95 GPa). Dans un contexte occlusal favorable, ces propriétés autorisent…