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Information dentaire

L'Information Dentaire n°3 - 27 janvier 2021

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Éditorial

Aider nos aînés…

Et les respecter c’est évident ! Pourtant, en tant que praticien, il nous est parfois difficile de leur rendre le sourire et le plaisir de manger ce qu’ils désirent. La gérodontologie a bien démontré sa nécessité compte tenu du vieillissement de la population et de l’augmentation de l’espérance de vie. Le bien-être est primordial dans le maintien de l’envie de vivre, et le confort masticatoire en fait partie. Nous sommes amenés à intégrer ce facteur âge dans nos plans de traitement. L’entretien des prothèses que nous réalisons ne doit pas être trop compliqué. En effet, l’état de santé des plus âgés ne leur permet pas toujours de se brosser les dents seuls ou ils peuvent oublier de le faire (soit parce qu’ils ont des pertes de mémoire, soit parce qu’ils sont dépressifs et démotivés). La proposition de J. Vendeville et coll., à découvrir dans ce numéro, peut alors être intéressante. Les auteurs exposent une simplification de la réalisation de la prothèse complète implanto-portée non seulement pour le patient, mais aussi pour le duo praticien-prothésiste.

Les caries radiculaires sont également plus fréquentes chez nos aînés, alors comment prolonger des dents résiduelles délabrées par des lésions carieuses profondes ? L’article du Dr Sarfati nous explique différents protocoles de remontée de marge plus économes en tissus et permettant un entretien aisé.

S’ils restent seuls chez eux, les aînés sont plus vulnérables car ils sont rarement entourés ou encadrés pour leur rappeler de manger, de boire ou encore de se laver, les dents notamment. Ce sera souvent le médecin généraliste qui diagnostiquera une pathologie buccale et référera chez le praticien dentaire si nécessaire. L’autre option est de rejoindre un établissement d’hébergement pour personne âgée dépendante (EHPAD), bien qu’il soit difficile d’en trouver un qui réponde à tous les critères de bien-être : cadre agréable, facilement accessible, proposant des activités « sportives », récréatives, culturelles… avec une équipe soignante compétente, motivée, accueillante, efficace, prévenante, bienveillante et en nombre suffisant. L’état dentaire des résidents d’EHPAD n’est pas brillant, comme le montre l’expérience de notre consœur Sylvie Saporta qui nous fait part, dans ce numéro, de ses observations et de ses suggestions pour l’améliorer.

L’hygiène dentaire n’est pas une priorité du fait des nombreux autres soins à prodiguer dans le court temps imparti, une difficulté exacerbée en cette période de Covid-19. De plus, l’aide à l’hygiène bucco-dentaire n’entre pas dans la formation des aides-­soignants et des infirmier(e)s, de même que les pathologies buccales spécifiques des plus âgés. Cela entraîne de facto une dégradation de leur santé orale, avec son cortège de conséquences sur l’état de santé générale. C’est donc sur leur lieu de travail qu’il convient de sensibiliser les soignants.

Inspirons-nous de la gérodontologie et des techniques adaptées aux besoins spécifiques de nos aînés et veillons tout particulièrement à leur permettre de continuer à croquer la vie à pleines dents. Espérons que des projets dans la mouvance de DentEhpad pourront voir le jour dans plusieurs régions pour les aider à garder des dents saines. En ces temps de distanciation physique, chacun, à son niveau, doit rester plus que jamais attentif et bienveillant à leur égard.

Michèle Reners, Rédactrice en chef