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Information dentaire

L'Information Dentaire n°32 - 22 septembre 2021

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Éditorial

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Michel Bartala

Actualités

Revue de presse
Sialopathies obstructives de la glande submandibulaire: proposition de classification
Société Française de Chirurgie Orale

Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard

Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle

Les nouveautés

Formation

La logique implantaire revisitée : le concept de muco-intégration
Mithridade Davarpanah, Philippe Rajzbaum, Tristan De Murat, Sarah Sater

Fiche paro : parodontite grade 2, stade B
Alexandra Boyer, Elsa Eskenazi-Solal,
Virginie Monnet-Corti

Occlusion fonctionnelle et mastication
Roger Joerger, Marcel G. Le Gall†

Conséquences du non-remplacement des dents extraites ou absentes
Jérémie Perrin

Exercice pro

Écoresponsabilité

Retour vers le mercure avec l’enquête Esteban
Alice Baras

Photographie

Déclenchements instinctifs
Gil Tirlet


ÉDITORIAL

Photos !

Les vacances d’été ont tiré leur révérence pour cette année. Elles vous ont apporté, je l’espère, des moments de repos, de détente et de plaisirs ; ces jolis instants qu’il est souvent agréable de faire renaître dans nos mémoires en faisant défiler les photos prises pour figer l’émotion. « Figer » n’est peut-être pas le bon terme, car les photos font ressurgir l’émotion, stimulent tous les sens, agissent comme une mémoire vive qui se ranime à la moindre nouvelle vision.

La photo a connu un essor considérable dans notre métier. Il y a quelques années, la prise de cliché clinique était peu développée, essentiellement utilisée à des fins de conférence, d’enseignement. Les plus anciens se souviennent certainement de ces moments où nous récupérions nos photos ou nos diapos pour constater que le cliché tant désiré était loupé. Aujourd’hui, le numérique permet une vision immédiate, le bombardement de clichés à volonté. Tant que la prise n’est pas réussie, le doigt peut rester appuyer sur le déclencheur. Même si la connaissance des techniques photographiques reste primordiale pour des clichés de haute qualité, chacun peut prendre des photos pour conserver, suivre un traitement et communiquer. Aujourd’hui, certains téléphones portables sont dotés de performances photographiques, voire vidéos, assez remarquables. Les progrès technologiques ont permis l’accès à la photo au plus grand nombre.

Des applications associées offrent en outre la possibilité de rendre plus « belles » nos photos de vacances, le rouge du soleil couchant devenant alors tellement exceptionnel. Dans le cadre de la communication professionnelle, l’utilisation de telles retouches doit rester dans des limites éthiques, scientifiques, déontologiques, et respecter l’honnêteté du moment thérapeutique. Toutes corrections qui dévoient le geste clinique deviennent des impostures intellectuelles. Cette pratique transforme un acte clinique en acte cynique. La communication professionnelle doit rester dans le réel, car l’essentiel demeure dans l’expérience vécue, même quand cette expérience vire à l’échec. Les expériences cliniques doivent être vraies pour être partagées. L’utilisation de logiciels plus ou moins élaborés pour modifier des photos peut cependant permettre des montages pédagogiques pour favoriser la transmission d’une idée, d’un geste. Dans ce cas, les photos doivent être clairement identifiées comme retouchées. Il est évident que selon le format numérique de la photo (format RAW), il peut être nécessaire d’effectuer un développement numérique des données brutes de ce format.</p

La photographie est un art essentiel où la transformation peut permettre l’expression des émotions de son créateur. Mais dans le monde médical, la photo doit rester le reflet de la réalité clinique et non une représentation falsifiée d’un résultat clinique espéré.

Michel Bartala
Rédacteur en chef