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Information dentaire

L'Orthodontiste n°2 - 15 avril 2021

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Sommaire

Éditoriaux

  • 100 ans d’innovation en orthodontie par Marie-José Boileau
  • Stop à la déprime ! par Michel Le Gall

Actu

par Nicolas Fontenelle

Revue de presse

par Carole Charavet

Événement 100 ans de la SFODF

Anton Sculean, Luis Carriere, Skander Ellouze, Guido Sampermans, Anton Sculean, Heinz Winsauer…
Les conférenciers du congrès présentent leurs techniques innovantes ! 
18 articles courts (interviews, Pas-à-Pas, cas cliniques)…

Interview

 Moins de traitement, plus de diagnostic
Interview de Domingo Martin par Pierre Canal

Mémoires de D.E.S.

Trois résumés de mémoires :

Culture

Lyon, renaissances et confluences
par Thierry Leroux


Éditoriaux

100 ans d’innovation en orthodontie…

Marie-José Boileau
Rédactrice en chef

Tous les dix ans, la Société Française d’Orthopédie Dento-Faciale retrouve la ville de Lyon qui, en 1921, accueillit son premier congrès sous la présidence de James Quintero. Cette année, ce rendez-vous sera particulier puisqu’il célébrera son centenaire, nous rappelant ainsi que notre spécialité, en tant que telle, existe dans le monde depuis la fin du XIXe siècle. En choisissant pour thème de ce congrès exceptionnel « 100 ans d’innovation en orthodontie », ses présidentes, Claire Pernier et Sarah Chauty, évoquent l’évolution de notre discipline.

L’innovation est la recherche constante d’amélioration de l’existant. Nos techniques, nos protocoles d’aujourd’hui et de demain – car ce congrès est résolument tourné vers l’avenir – trouvent leur origine dans ce siècle de réflexions, de pratiques et d’innovations. Cette évolution est parfois continue, progressive, parfois par bonds. Une idée se transforme, s’améliore ou disparaît pour revenir plus tard, dans un autre contexte. Un des exemples les plus marquants en orthodontie est certainement celui des bieilles. Introduites en 1905 par Herbst, après des années de quasi-oubli, elles ont été remises en lumière par Pancherz dans les années 1980 et font aujourd’hui partie de l’arsenal thérapeutique des Classes II, dans des protocoles variés et sous des designs en perpétuelle évolution.

L’innovation en orthodontie résulte certes de l’évolution technologique (imagerie, biomatériaux, numérique, procédés industriels…), mais également de l’analyse de nos résultats thérapeutiques qui soulève des interrogations, montre les faiblesses ou les succès de certains protocoles poussant à rechercher toujours des améliorations, des simplifications. C’est cette expérience clinique, d’abord individuelle puis collective, car partagée au fil de ce siècle, qui nous permet aujourd’hui de bénéficier, dans notre spécialité, des avancées technologiques extraordinaires des vingt dernières années.

Vous découvrirez en avant-première, dans ce dossier spécial, de courtes présentations des principales innovations qui seront proposées durant le congrès. Il faut remercier les auteurs d’avoir accepté ce format difficile et surtout de nous montrer dans ces pages leur enthousiasme et leur parfaite maîtrise des fondamentaux de notre discipline (biologie et biomécanique), conditions indispensables au succès de toute innovation.

Je félicite encore Claire et Sarah pour ce choix et l’organisation de ce congrès exceptionnel et leur souhaite une très belle réussite malgré les difficultés sanitaires.
Bonne lecture et surtout, pour ceux qui pourront y participer, très bon congrès riche d’enseignement et de réflexion.


Stop à la déprime !

Michel Le Gall
PU-PH, Chef de Département, École de médecine dentaire,
Aix-Marseille Université

Déjà un an.

Certes, les temps sont durs voire très durs pour certains d’entre nous, personnellement affectés par cette pandémie. Mais notre profession, et tout particulièrement notre spécialité, est la moins touchée parmi toutes celles du monde médical. La réactivité de nos instances ordinales, syndicales et de tutelles, nous a permis de reprendre nos activités dès le mois de mai 2020, et toute la profession en est reconnaissante.

La frénésie des formations sur Zoom pour pallier ce confinement montre malheureusement certaines limites. Il est temps, non pas virtuellement mais réellement, de se VOIR, de se TOUCHER, de S’EMBRASSER.

Cette période du printemps était propice à cet état d’esprit, en se projetant vers les futurs congrès qui annoncent l’été. Malheureusement, à l’aune des événements récents, ces réunions risquent de subir de plein fouet une nouvelle mise en demeure.

Des solutions hybrides vont voir le jour. Elles seront là pour redonner du dynamisme à nos échanges et de la joie
à nos propos. Le congrès de la SFDOF de Lyon, qui fête cette année ses cent ans, va être organisé de cette manière, permettant aux confrères et consœurs d’y assister de façon plus conviviale.

Cessons de nous apitoyer sur nos faiblesses, valorisons nos forces. Elles sont légion : réveil de l’innovation et de la créativité avec l’avènement de l’intelligence augmentée, matériels et matériaux de haute technicité à notre disposition, alternatives thérapeutiques de plus en plus nouvelles, voire osées. Que les actifs, les passionnés le demeurent, que naissent parmi les autres des vocations nouvelles !

Et si, en cette période printanière, nous tâchions de reconnaître la grande chance que nous avons d’être tout simplement en vie et d’exercer la plus belle des spécialités ?

Aussi, soyons juste heureux pour donner l’exemple.

À une époque de transition de ma vie professionnelle, tel Janus, je regarde vers l’avant avec envie et sérénité, bien qu’une légère inquiétude se manifeste au plus profond de moi. Je n’oublie pas mon passé et m’en inspirerai toujours.
Carpe diem !