L’impression 3D en odontologie
Coordonné par Karim Nasr et Olivier Etienne
Édito
Karim Nasr
Les procédés d’impression 3D
Olivier Etienne
L’impression 3D au service de l’implantologie guidée
Sébastien Melloul, Payam Gandjizadeh
L’impression 3D en prothèse amovible complète
Luc Raynaldy, Florent Destruhaut, Frédéric Vaysse, Antoine Galibourg, Rémi Esclassan, Antoine Dicembre, Karim Nasr
L’impression 3D Chairside : applications et perspectives
Thomas Sastre
Application de l’impression 3D à l’endodontie guidée
Cyril Perez, Antonietta Bordone, François Bronnec, Cauris Couvrechel
Prise en charge esthétique d’anomalies de forme par restaurations composites bilaminaires associant impression 3D et technique d’injection
Karim Nasr, Nicolas Alaux, Anthony Lebon
ÉDITORIAL
Place à l’imagination !
La numérisation de notre activité professionnelle est en route. Annoncée depuis si longtemps que l’on doutait presque qu’elle n’arrive, cette révolution numérique est enfin là et bel et bien lancée.
Les empreintes optiques se généralisent, permettant l’envoi et l’intégration directe des données cliniques au sein des logiciels informatiques. La convergence avec les autres données numériques aujourd’hui disponibles (photographies, vidéos, radiographies 3D, scans faciaux, enregistrements de l’occlusion…) offre une anticipation et une prédictibilité des thérapeutiques inédites.
Les logiciels de conception informatique actuels exploitent pleinement toutes ces nouvelles possibilités, tout en offrant à « l’info-prothésiste » une liberté de création et de conception quasi sans limites… ou presque. La fabrication par usinage en est une. Car si la technologie est aujourd’hui plus qu’aboutie et les matériaux extrêmement performants, elle limite la géométrie (axe et tailles des fraises) et le volume (disques) des pièces à produire, sans parler du coût (économique et écologique) lié à la perte de matière non utilisée.
L’impression 3D permet de s’affranchir de cela. Si, dans un premier temps, elle a surtout remplacé le plâtre (impression de modèles), elle trouve maintenant sa place au sein de nombreux protocoles. En libérant les possibilités de production, elle permet finalement de débrider la créativité lors de la conception, et ainsi d’ouvrir la voie à de nouveaux flux et protocoles de travail.
Ainsi, sans vouloir jouer le prédicateur de rue, il est impossible de ne pas voir dans l’impression 3D, après l’empreinte optique, l’une des prochaines évolutions majeures de notre profession.
Avant cela, il lui faudra encore franchir quelques obstacles, dont l’impression de céramique (disilicate/zircone) peut sembler le plus important, mais dont l’échéance n’est pas si éloignée (des prototypes existent).
Et si, finalement, le vrai frein était notre manque d’imagination ? Partie intégrante de l’innovation de rupture qu’est la dentisterie digitale, son évolution dépend des usages existant, mais surtout de ceux à venir, dont la majorité reste à inventer !
Ce numéro de Réalités Cliniques vous propose justement de découvrir ce que l’impression 3D peut apporter et comment l’intégrer, déjà, dans le cadre de nos différentes spécialités. En attendant la suite ?
Karim NASR, Coordinateu du numéro