Désocclusion canine ou fonction de groupe ?

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Information dentaire

Lors d’une restauration prothétique, la question peut se poser de déterminer un schéma de désocclusion du type « guidage canin » ou « fonction de groupe », voire d’occlusion balancée. Ce choix est actuellement plus philosophique ou pratique que supporté par des données cliniques scientifiquement fondées. La présente étude est une revue de synthèse bibliographique des données existantes issues d’études cliniques comparatives ou de comportement, concernant ces deux schémas d’occlusion.
Vingt-six études ont été sélectionnées (13 de chaque catégorie). Les schémas d’occlusion les plus fréquemment étudiés étaient la désocclusion canine et la fonction de groupe.
Dans les études comparatives, les évaluations portaient sur l’activité électromyographique, le déplacement du condyle, la mastication et les mouvements mandibulaires. Les études de comportement analysaient l’impact de la restauration de l’occlusion sur la longévité, le confort du patient et les pathologies induites.
Le guidage canin était associé à une enveloppe de mouvements masticatoires plus étroite et une plus faible activité électromyographique des muscles masticateurs en serrant les dents ; la fonction de groupe était associée à une mastication plus ample et plus rapide. L’activité électromyographique était comparable entre les deux schémas lors de la mastication. Les études à long terme ne montrent pas de différence du point de vue du confort du patient ou de la longévité des restaurations.

Dans le cadre de cette étude, les auteurs concluent que, s’il existe quelques différences entre les schémas d’occlusion en relation avec l’activité parafonctionnelle et l’amplitude des mouvements masticatoires, la fonction physiologique et l’acceptation du patient sont influencées de façon minime par le schéma occlusal adopté, guidage canin ou fonction de groupe, si tant est que des études à long terme le confirment. La désocclusion canine (ou guidage canin) et la fonction de groupe sont également appropriées pour la restauration prothétique de l’occlusion et doivent être choisies en dehors d’idées philosophiques préconçues. Des principes similaires peuvent s’appliquer pour les implants.

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