Le microbiote buccal : quand les odontologistes bretons s’en mêlent

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°26 - 30 juin 2021 (page 48-52)
Information dentaire

L’équipe de recherche en odontologie de Rennes a depuis 1990 un tropisme fort pour la microbiologie buccale. Aujourd’hui, elle a acquis des nouvelles technologies et réalise des études de microbiote buccal in vitro, in vivo et in silico. Nous vous présentons ici leur travail et ses perspectives.

Les odontologistes rennais travaillent au sein de l’Inserm NuMeCan (nutrition, métabolisme et cancer), une unité créée en 2017 par l’association d’une unité Inserm du site de Rennes et de l’EA 1254 « microbiologie risque infectieux », et dirigée par le Professeur Martine Bonnaure-Mallet. L’équipe a longtemps eu une activité de microbiologie classique, dite pasteurienne, avec des cultures de bactéries, notamment celles impliquées dans les parodontites telles que Porphyromonas gingivalis ou encore Treponema denticola. Au-delà de la recherche sur les gènes de virulence des paropathogènes, l’équipe s’est investie dans la modélisation de biofilm buccal. Aujourd’hui, tout en gardant ces compétences historiques, elle a suivi les développements technologiques pour réaliser des études de bactériologie in silico avec les nouvelles générations de séquençage (NGS), lesquelles se sont démocratisées dans le monde de la recherche au début des années 2010. Parmi ses travaux récents, l’équipe a montré le rôle des différentes souches de P. gingivalis sur la perte osseuse et le microbiote dans un modèle animal de parodontite [1] et développé des essais d’activité antibactérienne en modèle biofilm [2].

Ainsi, l’activité de recherche de l’Inserm Numecan, focalisée sur l’étude des paropathogènes, s’étend aujourd’hui depuis les cultures planctoniques et les biofilms aux microbiotes buccaux. Les associations avec des pathologies concomitantes permettent à l’équipe de confirmer ses acquis en recherche clinique.

Acquis des études des microbiotes en Bretagne

Formés auprès de chercheurs du CNRS, les odontologistes Emile Boyer et Vincent Meuric, sous la direction de Martine Bonnaure-Mallet, ont focalisé leurs travaux sur les microbiotes buccaux chez les patients atteints d’hémochromatose et les patients atteints de parodontite. Seules les études récentes seront résumées ici.

Étude clinique de l’hémochromatose

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (Partie 2) : Adhésion à l’émail

Depuis les travaux de Buonocore, suivis de ceux de Newman et Miura, puis l’introduction de la technique du mordançage acide...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés L’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles

Les travaux de Buonocore en 1955, puis ceux de Bowen en 1965 ont ouvert la voie du collage d’attaches orthodontiques...
ODF

Article réservé à nos abonnés Gestion de la « période de contention » chez l’adulte

Ne pas confondre dispositif de maintien et période de contention Le dispositif de maintien est la pièce maîtresse de la...
ODF

Article réservé à nos abonnés Recommandations sur la contention

Hétérogénéité des pratiques [2] Les pratiques sont nombreuses et variées. En effet, la gouttière thermoformée est plébiscitée et utilisée au...
ODF

Article réservé à nos abonnés Spécificités de la contention en cas de parodontite

Les parodontites sont des pathologies d’origine bactérienne, aggravées par de nombreux facteurs (tabac, génétique, hygiène…) [1] et conduisant à une...
ODF

Article réservé à nos abonnés Approches multiples et variées pour contenir l’espace des incisives latérales absentes

Paramètres particuliers à prendre en compte Voici quelques aspects importants de la contention dans les cas d’agénésie des incisives latérales...