La transposition est un phénomène dentaire exceptionnel au cours duquel deux dents adjacentes de l’arcade dentaire échangent leur position S. et L. Peck [1].
Avec Peretz, en 1998 [2], on distinguera les transpositions complètes, où couronnes et racines sont transposées, des transpositions incomplètes, où seule la couronne est transposée. Pour les transpositions complètes, on différenciera les transpositions complètes totales, où la dent transposée est dans la courbe d’arcade, des transpositions complètes partielles, où la dent transposée est vestibulaire par rapport à la courbe d’arcade.
La transposition la plus fréquente est la transposition canine/prémolaire maxillaire (à peu près 70 % des cas). La transposition canine/incisive latérale maxillaire représente pratiquement 20 % des cas ; elle peut le plus souvent être traitée orthodontiquement, dans la mesure où elle est presque toujours soit complète partielle, soit (le plus souvent) incomplète.
Les autres transpositions, y compris les transpositions mandibulaires (latérales/canines), sont très peu fréquentes ; elles ne représentent, à elles toutes, qu’approximativement 10 % des cas.
Ce sont les transpositions canines/prémolaires maxillaires que nous allons étudier.
Il est important de se souvenir que la transposition fait partie des anomalies dentaires ; ainsi, il convient de se méfier du risque de résorption radiculaire, surtout si la transposition est associée à une ou à des agénésies d’incisives latérales maxillaires.
Même si la relation entre anomalies dentaires et résorptions dentaires n’a pas pu être mise en évidence de façon statistiquement significative, il semble bien cliniquement qu’il convienne de prendre en compte, dans ces cas, un risque potentiellement accru de résorption radiculaire.
Un certain nombre d’éléments sont à considérer afin de nous aider à prendre la décision de corriger ou non orthodontiquement…