L'Information Dentaire n°7 - 23 février 2022

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UGS : ID A02207 Catégorie :
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Description

Éditorial

Confraternité ?
Michel Bartala

Actualités

Revue de presse
Statut dentaire et mortalité en EHPAD
Pascal De March

Presse médicale spécialisée
Philippe Léonard

Actualité hebdo
Nicolas Fontenelle

Formation

Nouvelle classification des maladies parodontales et péri-implantaires : stade III grade A
Elsa Eskenazi-Solal, Alexandra Boyer, Angéline Antezack, Virginie Monnet-Corti

Gestion esthétique et réhabilitation immédiate implanto-portée au secteur antérieur : réactualisation et step-by-step
Sylvain Altglas, Leslie Altglas, Samuel Naouri

Diagnostic différentiel : lésions palatines d’allure kystique trompeuse
Jacky SamsonJean-Christophe Fricain

Idplus

De la relation praticien-prothésiste…
Courrier des lecteurs, Claude Message

La réfection des bases en résine en prothèse amovible
Jean-Marie Cheylan, Sophie Nithart-Garde

Gestion de la dimension verticale en prothèse amovible complète
Anne-Sophie Vaillant Corroy, Pierre Hirtz, Maxime Helfer, Jean-Paul Louis

Exercice pro

Éthique

Recours à un confrère : un devoir de relations éthiques
Philippe Pirnay

Évasion

Gastronomie

Chez Georges, Chocho : deux adresses parisiennes à découvrir
Jean-jacques Lasfargues


Éditorial

Confraternité ?

Je viens de terminer ma première consultation avec une patiente qui se plaint de douleurs depuis presque deux mois au niveau d’une prothèse fixée maxillaire réalisée il y a quatre ans. Son chirurgien-­dentiste venant de quitter son cabinet, elle a été contrainte de changer de praticien.

Je me concentre à nouveau sur sa radio panoramique et j’observe ces coiffes solidarisées de la 14 à la 24 avec, au niveau de la 22 et de la 11, ces deux tenons insérés dans des canaux dont la radioclarté laisse penser que la gutta n’y a jamais pénétré. L’origine des douleurs me semble évidente. Lors du prochain rendez-­vous, je vais devoir lui parler de la reprise de ce traitement dans son ensemble, car le manque de soins endodontiques n’est pas la seule problématique de la thérapeutique appliquée à cette patiente. Mon attitude sera factuelle, pondérée et confraternelle.

Ai-je vraiment raison ? Nous avons eu cette discussion il y a peu avec un ami clinicien qui reste pour moi une référence humaine et professionnelle. Sa position évolue devant le nombre – lui semble-t-il croissant – de traitements réalisés hors du cadre des compétences ou des connaissances parfois basiques de notre profession de santé. Son argumentation mérite réflexion, car si j’étais le patient, quelle serait mon attente vis-à-vis du professionnel que je consulte pour un nouvel avis ? Une attitude corporatiste ou une attitude responsable ? Dans le cas de ma patiente, l’explication s’orientera en termes compréhensibles sur la présence d’une image « infectieuse » nécessitant la dépose et la reprise de son traitement. Mais si elle me demande la cause de cette « infection » ? Dois-je mentir ?

Je reste largement convaincu qu’une très grande confraternité est nécessaire entre nous tous, mais n’y a-t-il pas une limite au-delà de laquelle la confraternité devient complicité ? Une des réponses, je l’espère, à ces écarts de certains par rapport aux connaissances basiques de notre profession sera peut-être une réelle obligation de formation continue que l’on peut souhaiter voir arriver en 2023. Seule une base de connaissances solides permet de s’élever vers des techniques plus élaborées.

Ne négligeons pas les formations « fondamentales » qui permettent de raviver des acquis parfois gommés par le temps. La répétition conforte l’acquisition…
Bonne lecture.

Michel Bartala, Rédacteur en chef