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Information dentaire

Réalités Cliniques n°3 - 15 septembre 2020

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Éditorial
Romain Chéron

Tribune de la rédaction
Olivier Etienne, Corinne Lallam, Romain Chéron

Gestion des tissus mous par adaptation prothétique selon le protocole BOPT : un cas clinique de réalignement des collets gingivaux
Ignazio Loi, Eleonora Amat di San Filippo, Antonello Di Felice

Restauration adhésive des dents postérieures dépulpées : intérêt de la vitrocéramique renforcée au disilicate de lithium et réflexions sur la restauration de la chambre pulpaire
Alexandre Sarfati

Les céramiques hybrides : mythe ou réalité ?
Alexandre Richard

Céramiques en prothèse supra-implantaire : quelles options en 2020 ?
Sébastien Baixe, Dominique Watzki, Olivier Etienne

Actualisation des formes de préparations pour les restaurations partielles postérieures en céramique collée : focus sur l’overlay
Gil Tirlet

Overlays et veneerlays: aspects de laboratoire
Djemal Ibraimi, Dominique Watzki, Olivier Etienne


ÉDITORIAL

Ovation à l’innovation ?

Le monde change. C’est d’ailleurs à cela qu’on voit qu’il vit.
Acteur à part entière de cette vie terrestre, l’homme apparaît incontestablement comme un extraordinaire catalyseur de changement. Poussé par l’envie de faire mieux, d’avancer, de progresser, l’homme innove, invente.

Pourtant, alors que ces innovations aspirent à nous simplifier les choses ou améliorer nos vies, elles nous exposent à un double paradoxe ; la nécessité permanente de s’adapter aux changements (ce qui, bien qu’excitant, n’est parfois pas très simplifiant…) et l’émergence de problèmes nouveaux. Bref, l’innovation s’invite souvent bien malgré nous au grand bal des problèmes.

Pas besoin de chercher longtemps pour voir les dégâts causés par la révolution industrielle ; de la pollution atmosphérique aux déchets toxiques et non dégradables qui s’amoncellent sans qu’on puisse proposer de solutions raisonnables. C’est à se demander si l’on peut affirmer avec certitude que les progrès avancent plus vite que les problèmes qu’ils soulèvent.

Le monde dentaire échappe-t-il à cet insoluble paradoxe ? Il serait difficile de ne pas voir les bénéfices certains de l’implantologie ou de la dentisterie adhésive sur le confort de nos patients ou sur l’amélioration de la santé, de l’esthétique et de la longévité des dents naturelles. Impensable pourtant de ne pas reconnaître les possibles complications para- et péri implantaires, ou les difficultés posées par un joint collé techniquement exigeant et peu permissif. Il faut ainsi admettre que même si l’on teste un produit avant de le mettre sur le marché, on ne le connaît (ni ne le comprend) jamais pleinement tant qu’il n’a pas été éprouvé cliniquement.

Les céramiques et autres matériaux cosmétiques modernes en sont une belle illustration. Sensibles à la fatigue et soumis au contexte agressif et multifactoriel de la cavité buccale, ils ne peuvent réellement prouver leur validité qu’après avoir accumulé des preuves cliniques. L’empirisme prime toujours et la théorie tente de l’expliquer – non le contraire.

C’est donc le but de ce numéro : vous aider à découvrir les innovations techniques et cliniques, parfois logiques, parfois contre-intuitives, mais qui ont à chaque fois montré leur efficience clinique.

D’ailleurs c’est ainsi que s’écrit notre pratique personnelle. Au prix de connaissances nécessaires et préalables, nous mettons dans nos soins notre passion, notre discernement, notre sensibilité et notre propre expérience clinique.

Romain Chéron
Coordinateur scientifique