Dans le privé, la santé humaine reste le secteur d’activité le plus touché par l’absentéisme

  • Publié le .
Information dentaire

En 2023, le top 3 des secteurs d’activité du privé avec le taux d’absentéisme le plus élevé demeure inchangé : la santé humaine (7,56 % vs 8,32 % en 2022), l’hébergement et la restauration (7,39 % vs 7,5 %) puis le transport (6,18 % vs 6,84 %), montre le baromètre de l’assureur WTW France (Willis Towers Watson), publié le 5 septembre.

L’étude, menée auprès de 420 280 salariés issus de 2 196 entreprises, souligne que « pour la première fois depuis 2016, le taux d’absentéisme diminue par rapport à l’année précédente ».

En 2023, il s’établit globalement à 4,8 %, en baisse de – 10,3 %. « Cette inflexion s’explique par le recul du nombre de salariés qui s’arrêtent au moins une fois dans l’année », indique WTW. 34 % des travailleurs français se sont en effet arrêtés au moins un jour au cours de l’année, contre 43% en 2022 (- 21 %). Idem pour la part des salariés en arrêt deux fois ou plus au cours de l’année : 28,5 % vs 22 %.

94 % des arrêts sont dus à la maladie. Les accidents de travail, de trajet et les maladies professionnelles représentent seulement 6 % des arrêts (4 % en 2022), mais ils contribuent pour près de 16 % à l’absentéisme, compte tenu d’une durée d’absence plus de 3 fois plus longue (67 jours contre 18 jours pour la maladie).

La durée moyenne par arrêt est de 23,1 jours contre 20,2 jours en 2022.

Les risques psychosociaux c’est-à-dire le stress au travail (surcharge de travail, manque de moyens, manque d’autonomie…), les violences internes à l’entreprise (harcèlement, conflit…) ou les violences externes à l’entreprise représentent, avec les troubles musculo-squelettiques et ou ostéo-articulaires, la première cause d’arrêt : 32 % dans les deux cas.

Le taux d’absentéisme des femmes (5,8 %) est supérieur à celui des hommes (4,2 %), principalement parce que les premières sont surreprésentées dans les secteurs les plus touchés.

Le Grand-Est est la région la plus touchée, avec un taux d’absentéisme de 6,36 % devant les Hauts-de-France (6,04 %) et la Bourgogne-Franche-Comté (5,09 %).

Enfin, le coût direct de l’absentéisme par salarié (indemnités journalières de sécurité sociale + maintien de salaire + indemnités journalières de prévoyance complémentaires) s’établit à 1 535 €.

A ce coût, risquent de s’ajouter les congés payés que vont accumuler les salariés en arrêt puisque désormais, les arrêts de travail pour maladie ou accident, professionnels ou non, sont considérés comme du temps de travail effectif pour la détermination du droit à congés payés.

Thèmes abordés

Commentaires

Laisser un commentaire

Sur le même sujet

Economie de la santé

PLFSS 2026 : nouvelles charges et régulations pour la profession

Présenté à l’Assemblée nationale le 14 octobre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026...
Economie de la santé

PLFSS 2026 : coup de rabot sur le dentaire ?

Dans un avant-projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, le gouvernement veut « mieux réguler...
Economie de la santé

Médecins spécialistes : les dépassements d’honoraires s’emballent

Selon un rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) publié le 2 octobre, les dépassements d’honoraires connaissent...
Economie de la santé

Accord sur le transport sanitaire

L’Assurance Maladie et les principales fédérations du transport sanitaire ont signé le 24 septembre un protocole d’accord de maîtrise des dépenses....
Economie de la santé

Dépenses de soins dentaires en 2024 : une croissance modérée

En 2024, les dépenses de soins dentaires en cabinet libéral atteint 13,2 milliards d’euros, selon les données publiées par la...
Economie de la santé

Santé : les actifs modestes paient plus que les retraités aisés

Dans la série haro sur les boomers, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)...